L’accueil, une nécessité

« Ouvrons nos frontières, nos maisons, nos cœurs, mais avec discernement ».
Que mettez-vous derrière ce discernement ?
Et j’ajoute : ouvrons nos portefeuilles également. On ne peut pas, comme disait Rocard – et on lui a assez reproché –, « accueillir toute la misère du monde ». Seulement, il y a avait une deuxième partie à sa phrase, qu’on a oubliée : « …mais il faut assumer la part qui nous revient ». Les réfugiés de guerre, on a le devoir de les accueillir, les gens
qui sont dans une urgence humanitaire aussi. On peut faire de la place, on en a les moyens, à condition de bien les répartir sur tout le territoire, dans les zones rurales où on a besoin de populations nouvelles. Il est aussi indispensable de bien préparer leur arrivée et de se partager le boulot avec nos voisins européens. L’immigration,
ce peut peut-être aussi une chance pour notre pays. Ce sont des idées, des forces, des énergies nouvelles.

 

L’entretien du Dimanche Xavier Emmanuelli – Sud Ouest – 26 novembre 2017